Retrouver ici : l'histoire du jumelage entre la ville des BONS VILLERS (Belgique) et la Ville d'Escaudain (France)


Pays de Geminiacium

Zone rurale hennuyère située en périphérie de Charleroi, au sud de Waterloo, le Pays de Geminiacum a su préserver un cadre champêtre typique, offrant de vastes paysages agricoles ouverts et une nature verdoyante associée à un ensemble de chapelles, de fermes traditionnelles et autres éléments architecturaux remarquables témoignant de son riche passé.

Autrefois terre de passage des troupes romaines via la chaussée Brunehaut ,Geminiacum (nom de l'ancienne cité romaine située à Liberchies sur le site des Bons Villers), est aujourd'hui encore traversé d'une diversité étonnante de voies de communication, tel le canal Bruxelles-Charleroi et le RAVEL.

Frasnes les Gosselies

Des vestiges du néolithique, des époques celtique et romaine ont été mis à jour.

Le village appartenait au duché du Brabant. En 1160, Godefroid III, comte de Louvain, lui accorda les mêmes lois, franchises et libertés qu’à la ville de Louvain. On estime que cette année-là est celle de la fondation de la localité. Jusqu’en 1559, elle dépendait du diocèse de Liège et après cette date, du diocèse de Namur. En 1099, un prieuré fut fondé par des moines bénédictins venus de l’abbaye d’Affligem. Mais en 1162, Gauthier de Fontaine et Gilon de Trazegnies le pillèrent. Il avait été donné à l’abbaye d’Affligem. La seigneurie passa aux comtes de Perwez, puis aux de Nassau, et aux de Trazegnies (XVIIIe s.). Le prieuré avait son hôpital (1180), affecté exclusivement au service des pauvres.

Baudoin d’Aulne, évêque de Simgalen en Courlande consacra la chapelle Notre Dame du Roux le 18 août 1237 en l’honneur de la Vierge Marie. Il fixa la fête de la consécration au dimanche qui suivait la fête de Saint Barthélémy. Il jeta ainsi les bases d’une dévotion qui s’est maintenue à travers les siècles.

Le prieuré souffrit beaucoup pendant les guerres entre Brabançons et Liégeois. Incendié en 1549. Négligé, il tomba en ruines. Charles-Quint intervint personnellement auprès de l’abbaye d’Affligem pour le rétablissement du prieuré. Les réparations ne furent faites qu’en 1565, mais à cause des guerres, le prieuré fut finalement abandonné. Le village fut incendié en 1649 et 1677.

La chambre échevinale : c’est le domaine du prieuré, le plus ancien, qui a été doté le premier d’une cour échevinale avec son mayeur, ses sept échevins, son greffier, son receveur, son sergent. Elle s’appelait « Cour Monsieur Saint Pierre » ou « Cour Saint-Pierre ». La fondation de la ville (vers 1160) nécessite la création d’une deuxième cour, appelée « Cour de la Franchise », « Cour de la Bourgeoisie » ou « Cour de la Ville » et « Franchise de Frasnes ». Au XVIe siècle, sous le mayorat de Daniel del Haye et même selon certains auteurs, elle était appelée familièrement « Cour del Haye ». Le seigneur désignait mayeur et échevins parmi les grands de la ville, donc en fait les fermiers, tandis que le greffier et le receveur étaient choisis parmi les gens ayant une certaine compétence et qui, souvent, venaient du dehors. Les séances se tenaient en la chambre échevinale, près de l’Encloître, aujourd’hui remarquable vestige de l’architecture civile rurale du moyen âge. Dans un livre censal des recettes et dépenses du prieuré, on trouve trace des dépenses de réparation et d’entretien de la chambre échevinale, au même titre que les frais de gages et d’habillement du sergent de cour. Les cours scabinales garderont pendant sept siècles sur tous les habitants un pouvoir très étendu, administratif, policier, fiscal et judiciaire. Pour les affaires qui concernaient toute la communauté, elles se réunissaient ensemble, collégialement, c’est-à-dire les deux mayeurs, les 14 échevins et le greffier, lequel était souvent commun aux deux cours ; elles prenaient alors des décisions communes.

En 1830, plusieurs habitants se portèrent volontaires lors de la révolution nationale. Le village a toujours eu une vocation agricole et quelques grosses fermes se partageaient les surfaces cultivées. Au XIXe s., le nombre des briqueteries était assez important.

1876 marque l'inauguration de la voie ferrée passant à Frasnes ( tronçon : Nivelles -Fleurus). Aujourd’hui la ligne 131 n’existe plus et c’est le 1er septembre 1952 que passa le dernier train. Aujourd'hui, Frasnes-lez-Gosselies est le centre admnistratif de l'entité. 3046 personnes y résident.

Mellet

Ce village, traversé par la chaussée romaine Bavay-Tongres, fut offert par les Mérovongiens au chapitre Saint-Ursmer de Lobbes vers la fin du 7è siècle. Dès le 10è siècle, il entre dans le giron des Comtes, puis Ducs de Brabant. Une petite enclave, appelée Biemelet, fut cédée en 1209 par Godefroid, châtelain de Bruxelles, au comte de Namur, Philippe le Noble ; mais il ne pouvait y bâtir une forteresse. Les deux fiefs, tant brabançon que namurois passèrent successivement des seigneurs de Melin, issu de ceux d'Houtain, aux Glymes-Berghes au 15ème, puis aux Ligne-Arenberg au 16ème. En 1620, elle fut achetée par le Baron Philippe-Philibert de Spanghen, Grand Bailli du Roman-pays de Brabant.

En 1742, Marie-Anne de Spanghen épousa le comte Maximilien-Ferdinand de Clauwez-Briant qui devint Seigneur de Mellet et Biemelet, après avoir racheté les fiefs aux créanciers des Spanghen. L’histoire dira que le château était entouré de deux enceintes d’eau. Une ferme appartenait au seigneur du lieu, actuellement attenante (ferme Jaumotte). Il existait deux ponts-levis, l’un donnant communication avec la ferme attenante, l’autre donnant accès à la ferme. Une chapelle faisait partie de ce manoir et on en voit encore l’infrastructure - Un bénéfice y était attaché – ce petit sanctuaire contenait une cloche et on dit que pour échapper au vandalisme lors de la révolution de 1789, une elle fut enterrée dans la prairie joignant le château et s’y trouverait encore.

Mais déjà en 1862, ce château féodal devenu propriété communale, a subi de profondes transformations pour l’aménager en école jusqu’en 1868. Dans ce village agricole depuis toujours, existaient des fours à chaux. En 1830, on recensait aussi 8 tuileries, 7 fabriques de chicorée, la dernière a fermé ses portes en 1936. Maintenant le village a surtout une vocation résidentielle avec ses 2478 habitants.